Transition au sein d'une organisation
Eléments majeurs qui interviennent lors d’une
transition au sein d’une organisation
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Les structures de fonctionnement, les rôles des personnes au sein de
l’organisation sont modifiés. On passe du « connu » à une phase de
« confusion » et de remise en question des rôles.
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Chaque membre passe par une période de « chaos personnel ».
« Chaos » décrit un état primaire de pure énergie, vers lequel chacun
a besoin de retourner, avant un réel recommencement. C’est la vie en elle-même,
lorsqu’elle n’est pas encore façonnée par des objectifs et des identifications.
Le chaos engendre une désorganisation, mais il n’est pas forcément synonyme de
pagaille ou de désordre !
Comment peut se manifester ce chaos intérieur :
- Anxiété - Perte de sécurité intérieure
et des repères
- Instabilité dans les émotions (ex :
irritabilité soudaine)
- Perte du sentiment de valeur personnelle
(surtout si le « Père spirituel » est parti)
- Perte du sentiment d’intimité personnelle
et d’identité :
Ex : Etre plus centré sur soi
et ses besoins personnels que d’habitude
Exagérer
certains problèmes
Incompréhensions dans certaines discussions – Susceptibilité
- Désorientation
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Les relations entre les personnes se retrouvent brutalement modifiées : il va
falloir les redéfinir et se réajuster les uns aux autres.
- Redéfinir les rôles d’autorité et les
relations entre « pairs »
- Dangers : relations ambigües – les pouvoirs
non-officiels ou parallèles - Jeux d’influence ou luttes de pouvoir - Rivalités
Il est important d’officialiser assez rapidement une structure d’autorité
provisoire, acceptée par tous, pour éviter les prises de pouvoir « souterraines
». D’un autre côté, une structure provisoire n’est pas faite pour durer !
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Chacun peut « rêver » et envisager des possibilités nouvelles pour son
propre développement, qui n’existaient pas auparavant. C’est un
temps d’opportunités. En même temps, rivalités, désir de s’affirmer,
compétition, etc. peuvent se lever entre les uns et les autres.
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Chaque membre de l’organisation (ou de l’équipe) a besoin de vis à vis
avec lequel il peut échanger en profondeur. Il y a un grand besoin d’être
écouté. C’est aussi un temps favorable pour rechercher un mentor.
Voici quelques besoins particuliers qui peuvent émerger pendant
cette période :
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Prendre plus d’attention et de soin pour nos besoins personnels, prendre du
temps pour soi-même, etc. Cela est la conséquence de tous les changements et du
chaos que nous vivons, et du fait que notre « signifiance » aux yeux du monde
extérieur est moindre.
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Besoin d’apprendre et de se former dans des domaines spécifiques dans lesquels
nous voulons devenir plus performants.
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Nous trouvons en nous des potentiels qui sont restés en sommeil, et nous
voulons les développer. Nous entrons dans une nouvelle saison de notre vie : il
nous faut de nouvelles semences, pour une nouvelle croissance.
La zone neutre est « un temps de vide fertile », en vue de construire notre
avenir !
L'expérience de la fin d'une période
La fin d’une période est comme une mort, un deuil : elles est indispensable à la
régénération, pour entrer dans une nouvelle dimension de vie.
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C’est une période de désengagement.
Désengagement par rapport au contexte dans lequel nous évoluons et nous sommes
connus. Nos rôles et nos modes de fonctionnement sont bouleversés. C’est le
début d’un processus.
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Une perte d’identité.
En brisant nos anciennes connections avec « notre monde », nous perdons les
moyens habituels qui nous permettent de nous définir. Nous ne sommes plus
tellement sûrs de savoir qui nous sommes.
La perte de l’identité est l’aspect intérieur du processus de désengagement. Il
nous est nécessaire de desserrer les liens de « qui nous pensons être », pour
entrer dans le processus de transition et évoluer vers une nouvelle identité.
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Un désenchantement ou une perte d’illusions.
(Cela ne signifie pas être désabusé ou désillusionné) En prenant de la distance
par rapport à la réalité de notre monde habituel, nous découvrons que ce
dernier n’existe pas réellement comme nous le pensions. Il y a une différence
entre ce que voulions ou affirmions être, et ce que nous étions réellement.
Pour changer réellement, en profondeur, et non pas seulement
changer de rôle, je dois admettre qu’une partie significative de mon ancienne
réalité était seulement « dans ma tête », mais pas dans les faits.
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Beaucoup de transitions commencent par cette phase de désenchantement.
→ Ce qui est ancien doit être absolument clarifié, pour céder la
place à ce qui est nouveau.
→ La perte des illusions est un signal indiquant qu’il est temps d’aller
explorer en dessous de la surface, et chercher plus loin que ce qui « semblait
être ».
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Celui qui est désenchanté reconnaît que l’ancienne vision était suffisante en
son temps (l’ancienne réalité), mais qu’elle ne convient plus aujourd’hui,
alors que celui qui est désabusé nie globalement l’efficacité de l’ancienne
vision.
Celui qui est désenchanté ira de l’avant, à partir de constats réalistes. Celui
qui est désabusé s’arrête, puis rejoue la même pièce de théâtre en changeant
seulement les acteurs ( par ex : il change de patron ou de conjoint, sans
changer son ancien mode de relation plein d’illusions).
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Perte d’orientation.
Nous perdons nos moyens de nous orienter par nous-mêmes, et nos
capacités à nous diriger vers l’avenir. C’est quelque chose d’angoissant !
Dans la désorientation réside le potentiel d’être « suffisamment perdu pour se
retrouver ». On ne distingue les effets positifs de la
désorientation que rétrospectivement : sur le coup, c’est plutôt le vide et la
confusion ! Avant de retrouver un nouveau « quelque chose », il faut
affronter un temps de « rien ».