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Relations entre missions et églises autochtones :
Passer de la dépendance à l'autonomie

(Note : Si vous souhaitez approfondir ce sujet, nous vous recommandons les écrits de Monsieur GLENN SCHWARTZ, Directeur de « WORLD MISSION ASSOCIATES ».

Site internet : www.wmausa.org )

A/ Quelques raisons pour étudier ce domaine :

1- Reconnaissons qu'il existe encore aujourd'hui plusieurs sujets de tensions entre les sociétés missionnaires occidentales, et les églises qu'elles ont fondées. Ces problèmes absorbent souvent beaucoup d'énergie.

2- Les enjeux et conflits affectent l'image que ces églises ont d'elles-mêmes, et l'image qu'elles présentent au monde qui les entoure.

3- Considérons les structures missionnaires :

4- Obstacles et handicaps au mouvement missionnaire occidental :

5- Réfléchissons sur le phénomène des « églises indépendantes » :

Beaucoup de leaders d'églises autochtones, formés dans des structures dépendantes de la mission, quittent la dénomination, pour former de nouvelles églises « indépendantes ». Souvent pour de mauvais motifs, ils fuient une structure trop étouffante, qui présente un caractère étranger, à cause de l'influence directe ou indirecte des missionnaires occidentaux.

--> Posons-nous cette question : comment les leaders en place (dans les églises et dans la mission) traitent-ils les initiatives exprimées par leurs membres ?

Souvent, les jeunes leaders qui se heurtent à la hiérarchie, vont ailleurs !

Toute organisation a besoin d'idées fraîches, neuves, pour donner de la vitalité à cette organisation : sinon, elle se fossilise, avec des gens loyaux, mais qui sont incapables de renouveler la vision.

6- Défis actuels concernant les églises autochtones (notamment en Afrique) :

B/ Quels sont nos véritables buts, en tant que mission ?

Glenn SCHWARTZ, responsable de World Mission Associates écrit :

« Notre responsabilité de chrétiens est de nous trouver les uns les autres, pour nous encourager à devenir tout ce que Dieu veut que nous soyons...En tant que missionnaire, je suis là pour encourager les autochtones à devenir tout ce que Dieu veut qu'ils soient »

C'est dans ce cadre que les chrétiens locaux vont prendre les choses en mains, au sein de la société dans laquelle ils vivent.

C/ Quatre points importants pour les églises autochtones :

  1. Le fait de se sentir « propriétaire » doit précéder la notion d'intendance et de gestion. Quand les gens se sentent propriétaires de l'église, des projets, etc. ils seront prêts à faire les efforts nécessaire pour les gérer et pour réussir.

  2. « Rechercher ce qui est humble ».

    Transformer des vies, des familles a plus d'impact pour changer le monde que de grosses sommes d'argent ou de grandes structures extérieures. La notion que « tout doit être grand » est purement occidentale !

  3. --> Calculons comment nous pouvons donner du succès aux gens dans leur contexte spécifique, puis enseignons leur la bonne gérance !

    Ex : Les petits projets apportent plus de succès et de bonheur que les grands projets.

    Apprenons aux gens à donner d'abord leur part, et non chercher d'emblée les finances

    extérieures.

    Développons les petites entreprises locales ou familiales.

  4. La programmation dans le temps est plus importante que le temps lui-même.

    Là la l'agence missionnaire a toujours tenu les postes de direction : pour passer à une situation où les églises se dirigent de manière convenable, il faut une bonne planification.

    « Il y a un temps psychologiquement favorable pour passer le relais » : il faut sentir ce temps, et ne pas le rater !

  5. Les gens sont plus importants que les projets.

    Nous devons avant tout aider les gens à grandir, l'argent peut être un moyen de manipuler.

D/ Comment passer à une direction autochtone ?

Nous devons avancer, à partir de notre histoire et de notre présent. Ce que nous choisissons aujourd'hui prépare ce que Dieu va faire dans nos vies demain !

La puissance de Dieu peut briser tous les cercles dans lesquels nous nous sommes enfermés.

--> La première étape décisive est de changer de mentalité : vouloir changer l'image que l'Eglise a d'elle même ! Cela n'est pas une question de richesse ni de pauvreté ! Pour cela, il va falloir motiver, développer l'imagination et la créativité des nationaux, les conduire dans un engagement total vers l'autonomie, en commençant par les leaders. Missionnaires et leaders nationaux doivent être convaincus que c'est réalisable, et changer leurs attitudes !

--> Le processus d'indigénisation (ou de prise en charge de la direction par les autochtones) doit être le résultat d'un accord entre missionnaires et églises nationales.

Dangers :

  1. Quand les missionnaires estiment devoir choisir ceux qui les remplaceront et dirigeront l'Eglise. Ils vont choisir ceux qu'ils approuvent, ceux qui ont tendance à entretenir le système qu'ils ont eux-mêmes mis en place.
  2. Les missionnaires qui accordent trop de loyauté « au système » ont tendance à devenir statiques. Ils ne cherchent plus à améliorer le système. Ceux qui remettent en question l'organisation aujourd'hui, sont souvent ceux qui l'enrichiront demain !

Réfléchissons sur les facteurs qui favorisent un mouvement vers une auto prise en charge des églises nationale

Cces facteurs varient selon les endroits :

Suggestions pour rendre autonome une institution financée de l'extérieur

Beaucoup d'Occidentaux veulent aider sincèrement les plus pauvres, sans tenir compte des effets produits sur ceux qui reçoivent.

Attention : tout en étant très consacrés, nous pouvons utiliser les autochtones pour accomplir nos buts !

Ne volons pas aux pauvres leur sentiment de propre respect, et développons un réel sens de propriété locale !