Nous vous annonçons la sortie du livre « Flashes sur le monde francophone » aux Editions Missionnaires Francophones. Une traduction actualisée, d’après le livre « Operation World » de Patrick JOHNSTONE et Jason MANDRYK - version 2001. Un guide pour l’intercession et un outil d’information missionnaire :
Flashes sur le monde Francophone |
Lui-même missionnaire durant 18 ans, Pascal Bonnaz vient de faire paraître aux
Editions Missionnaires Francophones un guide pratique pour informer les
croyants et les motiver à la prière. Interview...
1/ Pascal Bonnaz, tu viens de publier aux Editions Missionnaires
Francophones le livre "Flashes sur le monde francophone"... C'est la
version francophone de l'ouvrage de référence de Patrick JOHNSTONE ?
P. JOHNSTONE et J. MANDRYK ont édité en 2001 une version révisée du livre «
OPERATION WORLD », qui donne des informations sur la situation spirituelle et
les besoins de prière de chaque pays du monde.
En 2005, notre mission « Action Missionnaire pour la Francophonie » s’est
donnée pour tâche de traduire tout ce qui concerne les pays francophones, en
actualisant certaines données. C’est ainsi qu’est né le projet de « Flashes sur
le monde francophone ». J’ai assuré la coordination de la traduction et la mise
en forme du livre.
2/ Quelle est l'utilité de ce manuel et à qui s'adresse-t-il?
Ce livre est un outil pour tous les chrétiens qui ont sur le cœur la vision et
le fardeau suivants : voir des hommes et des femmes de toutes langues, de
toutes tribus, de toutes ethnies se réjouir dans le Ciel devant le Trône de
Dieu, selon Apocalypse 5;9.
Volontairement, nous nous sommes limités au pays de la Francophonie, car c’et
le champ d’action de notre mission. Ce livre devrait concerner en premier lieu
les responsables chrétiens : ils ont pour rôle de motiver et guider le peuple
de Dieu dans toute la volonté du Père.
« Flashes sur le monde francophone » vise deux objectifs majeurs :
- Donner des informations précises sur chaque pays ou région francophone,
notamment en ce qui concerne la situation spirituelle, les peuples non-atteints
par l’Evangile, et les besoins missionnaires.
- Motiver les chrétiens à prier pour les besoins mis en valeur. Ce livre peut
être utilisé comme un manuel de prière, nous proposons à la fin un programme de
prière, semaine par semaine, pour les pays francophones.
3/ La France ne s'essouffle-t-elle pas un peu dans la course à la
mondialisation? Son rayonnement semble s'affaiblir...
Je ne suis pas en mesure de répondre de façon globale, je peux seulement parler
de la région dans laquelle j’ai vécu, c’est à dire l’Afrique Centrale. La
France est encore bien présente dans cette partie du monde (présence militaire
- influence économique par les multinationales et entreprises françaises –
coopération entre états – influence culturelle – soutien aux gouvernements –
etc.), même s’il y a une forte concurrence avec d’autres grandes puissances, et
si des mouvements internes s’élèvent contre cette influence de l’ancien «
colonisateur ». L’influence et les intérêts de la France dans ses anciennes
colonies en Afrique restent une réalité, même lorsque certains pays essaient de
s’en défaire…
4/ Tu es un passionné de mission en terre francophone, tu as passé
d'ailleurs je crois 18 années sur divers champs missionnaires, c'est bien cela
?
Avec mon épouse et nos six enfants, nous avons passé 18 années en mission
(entrecoupées d’une année en France, suite à un rapatriement lors de la guerre
de Brazzaville en juin 1997).
Fabienne et moi avions reçu un appel pour partir en mission, alors que nous
étions tout jeunes convertis célibataires. Lorsque nous avons décidé de nous
marier, la mission faisait partie du « contrat », et nous sommes partis trois
ans plus tard, en 1986 pour la République Centrafricaine. Après 10 années
passées dans ce pays, principalement dans l’implantation d’églises et la
formation des serviteurs de Dieu, nous sommes partis pour le Congo Brazzaville.
Nous avons ensuite passé 6 années au Tchad, à la direction d’une Ecole
Biblique, avant de rentrer en France en juin 2004.
Vingt ans après notre premier départ en Afrique, nous avons toujours en nous ce
feu qui brûle pour que tous les hommes et les femmes habitant notre planète
aient l’opportunité d’entendre clairement la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, et
d’y répondre. « Alors viendra la fin », selon Matthieu 24,14.
"En Afrique, l'église
est large
sur des kilomètres, mais profonde
d’un centimètre", écrivait Phinéas Dube
5/ Tu connais bien l'Afrique. L'époque des "missionnaires
blancs" est quasiment révolue ! Quel sont selon toi les plus grands
besoins de ce continent ?
Il faut être précis dans ce que nous affirmons : l’époque des « missionnaires »
n’est pas révolue ! Il y a encore besoin de missionnaires en Afrique, notamment
parmi les peuples non-atteints (notamment musulmans et animistes). Aujourd’hui,
« les missionnaires viennent de partout et vont partout », ils ont donc toutes
les couleurs de peau !
Ce qui a changé ces dernières années, c’est la forme du travail missionnaire et
la manière avec laquelle on aborde les populations autochtones. Les mentalités
ont énormément évolué, tant chez les peuples africains que chez les
missionnaires. On cherche de plus en plus à contextualiser l’Evangile, à
respecter les cultures indigènes.
Les besoins du continent africain sont immenses et généralement bien connus :
santé – éducation – développement – emploi – besoins de la jeunesse –
délinquance dans les grandes villes – lutte anti-corruption – etc. – et besoins
spirituels évidemment.
Aujourd’hui, c’est en Afrique Sub-saharienne que l’Eglise grandit le plus vite.
Au Nord, il y a des besoins d’évangélisation énormes, avec des méthodes
adaptées. Phineas DUBE, pasteur nigérian écrivait récemment : « l’Eglise en
Afrique est large sur des kilomètres, mais profonde d’un centimètre ».
Je crois que seule l’Eglise de Jésus-Christ, vivante par le Saint-Esprit, est
capable d’apporter un changement profond et durable en Afrique, tant chez les
individus que dans les communautés. Certains pays (en général anglophones) ont
commencé à goûter à cette réalité.
6/ Comment expliques-tu le succès des églises africains ou ethniques en
France? N'est-ce pas un dévoiement du message évangélique? Si d'authentiques
missionnaires sont envoyés par des pays dits "émergeants", on trouve
de plus en plus de ministères auto-proclamés, et c'est franchement
préoccupant...
Je me garderai de généraliser sur cette question. Les peuples africains sont
plus croyants et engagés dans leur foi que nous occidentaux, donc ils
l’expriment naturellement quand ils arrivent dans notre pays. D’ailleurs j’ai
vu récemment une vidéo de la « marche pour Jésus 2005 » à Paris, et c’était
très coloré…
Il y a d’authentiques ministères étrangers qui viennent s’installer dans notre
pays : certains sont envoyés comme missionnaires depuis leur pays, selon une
stratégie bien définie. D’autres ministères se révèlent ici. Il est vrai que
quelques uns s’autoproclament, mais cela existe-t-il seulement dans les églises
« ethniques » ??!! Je n’ai qu’un petit aperçu sur la question, mais je ne pense
pas qu’il y a plus de risques de « dévoiement » du message évangélique dans ces
églises là que dans les autres.
Avec mon cœur missionnaire, je dirai plutôt que nous, chrétiens français,
devons être très attentifs à ce que Dieu est en train de faire pour notre pays.
En réponse à de nombreuses prières qui montent pour la France dans le monde
entier, Dieu envoie des ouvriers de toutes parts, car nous ne sommes pas
suffisants pour cette moisson, et nous devons savoir les accueillir ! Tout en
veillant les uns sur les autres…
7/ Tu reviens donc en France après 18 ans d'absence. Reconnais-tu ton
pays? Dans quel état as-tu trouvé l'Eglise?
Là encore, je ne peux pas généraliser mes constats, car j’habite dans une
région donnée, mes impressions sont partielles.
En 18 ans, notre société a beaucoup changé, cela nous a demandé un gros effort
de réadaptation culturelle. Nous sommes passés dans une culture postmoderne.
Spirituellement, cela signifie :
La grande avancée de l’Islam en France, avec renfort des médias, a
paradoxalement contribué à ramener la notion de « DIEU » dans notre société «
laïque ».
Ainsi, je pense qu’il est plus facile de parler de Dieu aujourd’hui en France
qu’il y a 20 ans en arrière. Je dis bien « parler de Dieu », de spiritualité,
de « religieux ». Après, pour amener les gens à Jésus-Christ ce n’est pas plus
facile ! J’étais autrefois travailleur social, il était impossible de
mentionner Dieu dans ce milieu 20 ans en arrière. Aujourd’hui, des associations
chrétiennes ou autres peuvent œuvrer dans ce secteur.
Donc à mon avis, l’Eglise a encore dans notre pays des opportunités
extraordinaires, il faut être créatif, il faut aller vers les gens et vers
leurs besoins au lieu d’attendre qu’ils entrent dans une église ! Je crois à
une Eglise qui « sort », qui vit le message au sein de la société ambiante. Je
crois à une vie chrétienne incarnée dans des petits groupes, cela correspond à
la mentalité de notre génération.
Je crois aussi que l’unité des chrétiens est l’un des enjeux majeurs pour
l’Eglise aujourd’hui : j’ai l’impression après 20 ans que des pas en avant ont
été faits, mais on a beaucoup de mal sur ce terrain !
A nous de saisir le temps présent, de sortir du formalisme et de nos zones de
confort.
Nous devons aller vers les
musulmans
en nous humiliant pour notre racisme
8/ La désinformation lasse nos concitoyens, et certains - même parmi les
chrétiens - cèdent carrément au racisme. Les églises abandonnent le terrain à
l'Islam, par peur le plus souvent. Toi, tu as été encouragé par l'exemple de
frère André. Alors l'évangélisation des musulmans, c'est une affaire de
spécialistes ou c'est l'affaire de tous?
La France est un territoire stratégique pour l’Islam : pour atteindre l’Europe
et aussi la Francophonie. L’Islam est en croissance, mais pour beaucoup c’est
seulement une identité culturelle. D’ailleurs en France, moins de 20% de ceux
qui se réclament de l’Islam sont des pratiquants réguliers.
Je ressens effectivement que beaucoup de chrétiens ont peur d’aborder les
musulmans avec l’Evangile. D’autres ignorent la question. J’ai été plongé dans
le monde musulman à N’Djaména, capitale du Tchad, pendant six ans. Il faut un
certain savoir faire (donc une formation de base) pour travailler en milieu
musulman, mais chaque chrétien peut témoigner simplement à un musulman de ce
que ISSA (Jésus) a fait dans sa vie. Cela n’est pas une affaire de spécialistes
!
J’aime rappeler que jamais dans l’histoire, autant de musulmans ne se sont
convertis à Christ ! En France comme ailleurs…
Le dernier livre de Frère André (les Forces de la Lumière) m’a percuté… Une
chose que j’ai retenue : les réfugiés palestiniens, les terroristes, tout comme
les Juifs, ont besoin d’entendre le message d’amour de Jésus pour être
réconciliés avec le Père. Dieu les aime aussi ! Frère André l’a perçu avant
tout le monde, et il y est allé, sans préjugé, seulement pour présenter Christ.
C’est un modèle pour moi.
Il est donc important d’aller vers les musulmans, en dépassant nos préjugés et
nos craintes, en nous humiliant pour le racisme qui est au fond de nous.
L’Eglise de France doit prier pour les musulmans et trouver les stratégies
adéquates. Les responsables d’églises doivent encourager ceux qui ont un appel
spécifique pour évangéliser les musulmans, les aider à se former.
9/ Tu étais au départ assez méfiant vis à vis des nouvelles façons
d'envisager la mission. T'es-tu "résigné" à admettre que l'engagement
à court terme était une bonne chose?
A partir des années 1990, on a vu arriver sur les champs de mission de nouveaux
types de missionnaires, notamment ceux qui viennent à « court terme » (pour
quelques semaines ou quelques mois).
Les jeunes missionnaires ne conçoivent plus la mission comme les aînés. Cela
correspond à la mentalité de la génération actuelle, qui considère la vocation
missionnaire comme un processus. On commence la mission par un stage à court
terme, et si l’on est réellement appelé, on continue par des périodes plus longues.
Je ne parle donc pas personnellement en terme de résignation : c’est une
réalité, une composante nouvelle dans le paysage de la mission.
Aujourd’hui, le « court terme » permet à des gens d’effectuer un service
ponctuel et efficace en mission, alors qu’ils ne sont pas prêts à s’engager
plus longtemps. C’est une stratégie qui est très valable dans certains
contextes - elle évite d’engendrer des dépendances face aux « expatriés ». «
Long terme » et « court terme » ne s’opposent pas, ils répondent à des besoins
complémentaires. Tout est question d’harmonie et de stratégie.
Il reste 800 ethnies
non-atteintes
au sein de la Francophonie
10/ En conclusion, quels sont selon toi les défis que doit impérativement
relever la francophonie?
Je me limite dans cette réponse au domaine missionnaire. Notre langue française
reste un moyen d’échange privilégié dans de nombreux pays : c’est donc une
grande opportunité pour l’Eglise de France. Les accords économiques et
diplomatiques, les échanges culturels au sein de l’espace francophone
facilitent l’entrée des Français dans ces pays : c’est une ouverture pour les
missionnaires. Nous devons ouvrir les yeux sur toutes ces opportunités et les
exploiter.
On recensait au début du 21ème plus de 800 ethnies non-atteintes au sein de la
Francophonie : de nombreuses missions étrangères ont pris conscience de ce défi
majeur, relativement peu de Français sont encore impliqués dans ce travail. Des
missionnaires asiatiques, latino-américains, anglophones viennent apprendre
notre langue (parfois pendant plusieurs années) pour ensuite partir dans ces
pays. Pour nous, la communication serait plus directe…
Un dernier défi : la majorité des « Pays du Sud » francophones font partie des
pays les plus pauvres de notre planète. Le livre « La FRANCAFRIQUE » de
François Xavier VERSCHAVE (Ed. STOCK 2001) révèle que seulement 3% de l’aide
publique française au développement sert à lutter contre la pauvreté. L’Eglise
et les missions ont démontré au long de l’histoire qu’elles peuvent apporter le
vrai développement, dans toutes les composantes de la personne humaine.
SOMMAIRE
Introduction. page 3
Remerciements. page 6
1/ Qu’est-ce que la francophonie ? page 8
2/ Comment utiliser « Flashes sur le monde Francophone » ? page 12
3/ Statistiques et abréviations : quelques explications. page 14
1ère partie : la francophonie ; généralités.
2ème partie : les pays francophones ; caractéristiques et sujets de prière.
Pays |
Page |
Pays |
Page |
Albanie |
20 |
Liban |
174 |
Algérie |
25 |
Lituanie |
179 |
Andorre |
31 |
Luxembourg |
183 |
Arménie |
33 |
Macédoine |
185 |
Autriche |
37 |
Madagascar |
188 |
Belgique |
41 |
Mali |
192 |
Bénin |
46 |
Maroc |
197 |
Bulgarie |
50 |
Martinique |
202 |
Burkina Faso |
55 |
Maurice |
204 |
Burundi |
60 |
Mauritanie |
208 |
Cambodge |
64 |
Mayotte |
212 |
Cameroun |
69 |
Moldavie |
214 |
Canada |
74 |
Monaco |
217 |
Cap-Vert |
79 |
Niger |
219 |
Centrafrique |
81 |
Nouvelle Calédonie |
224 |
Comores |
86 |
Pologne |
227 |
Congo |
88 |
Polynésie Française |
231 |
Congo RDC |
91 |
Réunion |
234 |
Côte d’Ivoire |
99 |
Roumanie |
237 |
Croatie |
106 |
Rwanda |
242 |
Djibouti |
109 |
Sainte Lucie |
246 |
Dominique |
112 |
Saint Pierre & Miquelon |
248 |
Egypte |
115 |
Sao Tomé & Principe |
250 |
France |
121 |
Sénégal |
252 |
Gabon |
129 |
Seychelles |
257 |
Géorgie |
134 |
Slovaquie |
260 |
Grèce |
138 |
Slovénie |
264 |
Guadeloupe |
143 |
Suisse |
266 |
Guinée |
146 |
Tchad |
271 |
Guinée Bissau |
151 |
République Tchèque |
277 |
Guinée Equatoriale |
155 |
Togo |
281 |
Guyane Française |
158 |
Tunisie |
286 |
Haïti |
161 |
Vanuatu |
290 |
Hongrie |
165 |
Viêt-nam |
293 |
Laos |
170 |
Wallis & Futuna |
298 |
ANNEXES :
INTRODUCTION
En 2001, Patrick JOHNSTONE et Jason MANDRYK publiaient en anglais la 6ème édition de « OPERATION WORLD ». Une édition précédente de ce précieux manuel, riche en informations missionnaires et véritable stimulant pour la prière pour les nations du monde, avait été traduite en français en 1994 sous le titre : « FLASHES SUR LE MONDE ».
Un peu d’histoire personnelle…
J’ai travaillé pendant 17 ans comme missionnaire en Afrique Centrale. En 1996, je découvrais « FLASHES SUR LE MONDE » : cet ouvrage allait produire un impact profond dans ma vie, ainsi qu’une ouverture nouvelle dans ma pratique missionnaire. C’est principalement au cours de mon dernier séjour de six ans au TCHAD, que j’ai pris conscience de plusieurs défis majeurs auxquels les missionnaires du 21ème siècle sont confrontés : l’annonce de l’Evangile parmi les musulmans – la réalité des peuples non-atteints, leurs besoins et leur contexte – les stratégies actuelles et adaptées pour atteindre ces peuples. Etant de nationalité française et ayant travaillé successivement dans trois pays de l’ancienne « Afrique Équatoriale Française », j’ai également pris conscience de ma responsabilité à l’égard des territoires et des peuples autrefois dominés par la France. Au seuil du nouveau millénaire, l’agence missionnaire au sein de laquelle j’avais toujours travaillé, l’Action Apostolique Africaine, connaissait une restructuration interne importante. Elle changeait de nom, pour devenir l’Action Missionnaire pour la Francophonie (A.M.F). Elle choisissait par là de concentrer ses efforts sur un espace géographique et culturel bien précis : la FRANCOPHONIE. Ce concept avait fait son chemin, aussi bien en métropole que dans les pays membres, et l’on recensait en 2000 plus de 800 peuples ou groupes ethniques non-atteints dans le monde francophone. Sur le terrain de mission, j’ai pu réaliser de manière pratique les opportunités que nous offre aujourd’hui l’espace francophone pour travailler efficacement :
· La communication avec un grand nombre de personnes et avec les administrations locales est facilitée par l’utilisation de la langue française.
· Une part d’histoire commune unit les pays francophones, même si dans de nombreux cas, l’histoire peut desservir les Français…
· Les accords économiques et diplomatiques, les échanges culturels, les relations privilégiées entre la France et les pays membres de la Francophonie, permettent des ouvertures intéressantes (par exemple pour des « faiseurs de tentes » ou des missionnaires « non-résidentiels », dans plusieurs pays).
Pourquoi ce livre, maintenant ?
En août 2004, notre famille venait de quitter le champ africain pour rentrer en France. Lors d’une rencontre missionnaire, au cours d’une discussion avec mon collaborateur et directeur de mission Michel MARVANE, je lui expliquais combien le livre « OPERATION WORLD » avait été toutes ces dernières années, une source d’inspiration constante et une bénédiction puissante pour moi. Il me lança alors : « Pourquoi ne pas traduire ce livre, au moins en ce qui concerne les pays francophones, et réactualiser les données fournies par « FLASHES SUR LE MONDE » ?
C’est ainsi qu’est née l’idée de mettre en œuvre « FLASHES SUR LE MONDE FRANCOPHONE »…
Quelques précisions importantes :
1. « FLASHES SUR LE MONDE FRANCOPHONE » est volontairement limitatif, il a pour cible un espace précis : il ne peut être comparé à « OPERATION WORLD », même s’il s’inspire largement de celui-ci. Seules les données concernant les pays francophones ont été retenues (membres officiels – observateurs – associés - auxquels il nous a paru bon d’ajouter l’ALGERIE, qui ne figure pas officiellement dans la Francophonie, mais qui reste un pays largement influencé par la culture et la langue françaises).
A partir de ces traductions, nous avons actualisé certaines informations et certains chiffres, quand cela était possible. Cependant, au moment où ce livre va être mis sous presse, nous sommes conscients qu’il présente des lacunes, que certaines situations politiques sont en évolution, et que plusieurs données chiffrées sont déjà dépassées. Aussi, nous remercions d’avance tous ceux qui pourront nous aider à corriger certaines erreurs et à améliorer nos informations, en nous écrivant à l’adresse de l’éditeur.
2. Sans vouloir exclure les autres pays du monde ni les autres champs de mission, nous désirons proposer des bases de données facilement accessibles aux chrétiens et aux églises francophones, afin de susciter des intercesseurs, et faire lever de nouvelles initiatives missionnaires en direction des régions concernées, notamment vers les non-atteints. Ce livre est écrit à l’intention de tous les chrétiens qui ont une foi en la Bible entière, la Parole de Dieu, et qui veulent obéir au dernier grand commandement du Seigneur Jésus-Christ : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les… enseignez-les… ». Il est traduit et écrit par des chrétiens issus de différents milieux évangéliques, qui ont essayé de garder des propos les plus équilibrés et les plus ouverts possible, pour des questions qui prêtent parfois à controverse.
3. Ce livre est le résultat des efforts bénévoles d’un grand nombre de personnes, depuis la traduction, la relecture, la recomposition des articles, jusqu’à l’édition. Les gains éventuels liés à la vente de cet ouvrage seront entièrement destinés à des œuvres missionnaires sur le terrain, en Francophonie.
Un dernier mot…
Cela fait près de 20 ans aujourd’hui que je suis engagé dans l’œuvre missionnaire, en réponse à un appel brûlant du Seigneur. Je prie que cet ouvrage soit un instrument puissant pour vous, pour la prière, pour la mobilisation des forces missionnaires et pour l’envoi d’ouvriers.
Je dédie tout particulièrement ce livre à tous ceux qui sont en ligne de front pour la proclamation du Royaume de Dieu, missionnaires, expatriés et nationaux, ouvriers de la onzième heure…
« Celui
qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt.
Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! »
(Apocalypse 22, 20)
Octobre
2005
Pascal BONNAZ
Je remercie tous ceux et celles qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage, et tout particulièrement :
Patrick JOHNSTONE et Jason MANDRYK, qui ont travaillé pendant de longues années pour rassembler des informations missionnaires précises, et qui nous ont donné l’autorisation de traduire et utiliser les données contenues dans leur ouvrage « OPERATION WORLD » – Edition 2001 –
Isabelle, Georgina, et Flavie de l’église du Chandelier à Grenoble, ainsi que ma fille Ketsia, qui ont contribué à la traduction des articles de « OPERATION WORLD ».
Les sœurs de notre église de Bourgoin-Jallieu, Jeanne-Chantal de Honfleur, ainsi que Françoise et Joëlle de l’église de Dijon qui ont effectué le travail de relecture, et ma chère épouse Fabienne, qui m’a conseillé pour la rédaction.
Jacky MINARD, responsable de OBJECTIF FRANCE, qui a révisé en partie l’article concernant la France, ainsi que Paul GUESCHE et Philippe FLAHAUT de la mission M.E.N.A, pour l’article concernant l’islam en France.
Nicolas CIARAPICA, éditeur du Site Internet chrétien « voxdei », qui m’a autorisé à reproduire en annexe son article concernant le nombre des Evangéliques en France.
Mes collaborateurs missionnaires de FRONTIERS et le Pasteur Clément A.HLAMA de N’DJAMENA – TCHAD, qui ont rédigé deux articles inclus en annexes.
Michel MARVANE, président de l’Action Missionnaire pour la Francophonie, qui m’a encouragé dans ce travail, et toute l’équipe des Editions Missionnaires Francophones qui ont contribué à achever ce livre.
Au SEIGNEUR, à qui soit toute la Gloire !
PREMIÈRE PARTIE : LA FRANCOPHONIE
GÉNÉRALITÉS
1/ QU’EST-CE-QUE LA FRANCOPHONIE ?
Le terme de FRANCOPHONIE apparaît à la fin du 19ème siècle. Le géographe français Onésime RECLUS a été le premier à désigner par ce terme les espaces géographiques où la langue française était parlée.
· La Francophonie désigne en premier lieu un ensemble de POPULATIONS réparties sur la planète, qui utilisent partiellement ou totalement la langue française dans leur vie quotidienne ou dans leurs communications.
La France est longtemps restée le pays le plus peuplé du vieux continent : c’est ainsi que le français fut de plus en plus utilisé en Europe, où il occupa une place prééminente jusqu'au XVIIIe siècle. Ainsi, l'expansion du français en Europe, puis en Amérique du Nord, fut le résultat de facteurs démographiques, économiques, militaires et aussi religieux (fuite des Huguenots).
Au 19ème siècle, grâce à l’organisation administrative et scolaire des colonies françaises, le français se répand en Afrique, dans l’océan Indien, en Asie du Sud-Est et en Océanie, comme une langue orale et écrite.
Après la deuxième guerre mondiale, l’ère de la décolonisation étant arrivée, l’administration française se retire de la majorité des territoires qu’elle dominait. Cependant aujourd’hui, le français reste la langue officielle (ou co-officielle) de quelques 51 états et 34 pays dans le monde.
Même s’il n'est pas la langue maternelle de tous les citoyens dans la plupart des pays concernés, le français reste une langue prédominante dans de nombreux endroits du monde (administration, diplomatie, enseignement, médias, commerce ou affaires, etc.)
Au début des années 1960, certains pays nouvellement indépendants émettent le désir de poursuivre avec la France des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques.
· A partir de là, le mot Francophonie prend un deuxième sens : il désigne plutôt l’ensemble des GOUVERNEMENTS, pays ou instances officielles qui ont en commun l’usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges.
En 1969, à Niamey, se tient la première conférence des États Francophones, et en 1984, est créé le Haut Conseil de la Francophonie. En 1986, la Conférence des chefs d'état et de gouvernement des pays ayant en commun l'usage du français (ou « Sommet Francophone ») se réunit pour la première fois à Paris, à l’initiative du Président François MITTERAND.
En 1997, l’Organisation internationale de la Francophonie voit le jour, avec à sa tête une personnalité prestigieuse: BOUTROS BOUTROS-GHALI, ancien secrétaire général de l'ONU. Les Sommets Francophones se sont régulièrement succédés depuis lors.
La Francophonie en quelques chiffres
o 175 millions de francophones sont répartis dans le monde (115 millions de personnes capables de s’exprimer clairement dans cette langue, et 60 millions ayant plus de difficultés à la pratiquer).
o L’Europe de l’Ouest compte près de 80 millions de francophones (réels ou occasionnels). l’Amérique du Nord environ 10 millions, l’Afrique subsaharienne 39 millions, le Maghreb 34 millions et l’Asie 400 000.
o La totalité de la population des pays rattachés à la Francophonie avoisine les 500 millions de personnes.
Carte des pays francophones
Qui sont les pays – membres de la Francophonie ?
Depuis le sommet tenu à l’île Maurice en 1993, des pays non francophones sont autorisés à se joindre à la Francophonie. La classification de l’Agence Internationale de la Francophonie, lors du Xe Sommet francophone de Ouagadougou en novembre 2004, reconnaît quatre types d’adhérents :
· Les états membres.
Ils participent aux Sommets Francophones. Le statut de membre de ce « club francophone » tient généralement au fait que le français est une langue officielle ou co-officielle dans un pays ou une région. Parmi eux se trouvent notamment :
o Les anciennes colonies ou anciens protectorats français, qui ont maintenu de forts liens culturels, parfois des liens économiques ou politiques, avec la France.
· Les régions (qui font partie des états membres).
Ce sont des régions de certains pays qui font partie de la Francophonie. Dans certains états tels que le Canada ou la Belgique, les différentes régions ont droit à avoir une représentation politique extérieure distincte de celle du pays.
· Les États observateurs.
Le statut d'observateur s'acquiert lorsque l'état ou le gouvernement qui le sollicite fait preuve d'un réel intérêt pour la Francophonie et ses valeurs, et manifeste la volonté de favoriser le développement de l'usage du français dans son pays.
· Les États associés.
Selon l’article 12 de la Charte de la Francophonie, tout gouvernement d'un état peut, sur sa demande, être admis par la Conférence Générale en qualité de membre associé. Tout état qui souhaiterait s'associer à certaines activités de l'Agence peut conclure avec celle-ci un accord fixant les modalités de sa participation aux dites activités.
Remarques :
- Nous trouvons parmi les pays observateurs et associés, plusieurs pays d’Europe de l’Est, qui étaient autrefois sous la «protection» de l’ex-URSS. Pour eux, faire partie du «club international» de la Francophonie est une façon de s’affranchir de leurs anciens alliés, et une occasion d’en trouver d’autres, plus accommodants. La république d'Arménie par exemple, a fait une demande pour devenir membre de la Francophonie.
- L'Algérie ne participe toujours pas à cet ensemble
Liste des pays francophones
d’après la classification de l’Agence Internationale de la Francophonie.
PAYS MEMBRES (49)
Belgique |
Haïti |
Communauté française de Belgique |
Laos |
Bénin |
Liban |
Bulgarie |
Luxembourg |
Burkina Faso |
Madagascar |
Burundi |
Mali |
Cambodge |
Maroc |
Cameroun |
Maurice |
Canada |
Mauritanie |
Canada Nouveau-Brunswick |
Moldavie |
Canada Québec |
Monaco |
Cap-Vert |
Niger |
Centrafrique |
Roumanie |
Comores |
Rwanda |
Congo |
Sainte Lucie |
Congo RDC |
Sao Tomé & Principe |
Côte d’Ivoire |
Sénégal |
Djibouti |
Seychelles |
Dominique |
Suisse |
Egypte |
Tchad |
France |
Togo |
Gabon |
Tunisie |
Guinée |
Vanuatu |
Guinée Bissau |
Viêt-nam |
Guinée Equatoriale |
|
PAYS ASSOCIÉS (4)
Albanie |
Grèce |
Andorre |
Macédoine |
PAYS OBSERVATEURS (10)
Arménie |
Lituanie |
Autriche |
Pologne |
Croatie |
République Tchèque |
Géorgie |
Slovaquie |
Hongrie |
Slovénie |
(Sources : site de l’Organisation Internationale de la Francophonie)
Note des éditeurs
Afin de donner un maximum de précisions à nos lecteurs, nous
rajoutons à cette liste celle des départements et territoires français
d’outre-mer (D.O.M / T.O.M) :
DOM TOM (9)
Guadeloupe |
Polynésie Française |
Guyane Française |
Réunion |
Martinique |
Saint Pierre & Miquelon |
Mayotte |
Wallis & Futuna |
Nouvelle Calédonie |
|
Voici deux raisons majeures pour lesquelles ce livre a été écrit :
1. Donner des informations à ceux qui prient. Ce livre est conçu sous forme de récapitulatif de tous les pays francophones. Le but est de guider votre prière en vous donnant des sujets précis et des informations sur chaque pays. La rubrique « réponses aux prières » démontre l’impact de la puissance de la prière.
Afin de vous aider à mieux utiliser ce manuel, et donc être plus efficaces dans la prière, nous vous proposons quelques suggestions :
1. Priez en vous servant du livre, mais centrez-vous seulement sur un ou deux sujets précis que le Saint Esprit mettra sur votre cœur. Pourquoi ne pas surligner les sujets pour lesquels vous avez prié et plus tard, y ajouter les réponses de Dieu ?
1. Lisez une petite section lors du repas et priez pour un pays ou une rubrique par jour. (certaines versions pour enfants sont disponibles en anglais : « You can change the World » ou « Window on the World »).
La mission et la prière pour le monde devraient être au cœur de toute communauté chrétienne. Flashes sur le Monde Francophone peut vous aider à remercier et prier pour des points précis, ce qui stimulera l’intercession dans l’assemblée.
1. Durant le culte. Utilisez les sujets de prière pendant le moment d’intercession du culte.
2. Durant les rencontres de prière. Une utilisation sage des renseignements contenus dans cet ouvrage peut stimuler de nouveaux intercesseurs informés, et donc équipés dans la prière pour le monde et pour les objectifs des missions. Il existe aussi de nombreux diagrammes et cartes des pays du monde entier sur support électronique, qui peuvent vous aider dans ce sens.
3. Les bulletins d’information et journaux d’église. Vous pouvez utiliser des sujets précis du livre dans les publications de votre église, pour attirer l’attention et stimuler la prière de toute l’assemblée. Mais si vous le faites, citez la source de vos données !
Pour l’enseignement concernant les missions
Les écoles bibliques peuvent s’appuyer sur ce livre pour orienter la prière durant leurs cours. Des enseignants l’ont utilisé (en anglais) pour enseigner sur la mission, et de nombreux chrétiens se sont engagés dans un service missionnaire spécifique après avoir été en possession de ces données.
Pour l’utilisation dans des conférences, journées de prière, retraites spirituelles, etc.
L’intention de l’édition anglaise de ce livre est de fournir des données pour les rassemblements de prière pour le monde. Nous présentons ici quelques lignes directrices de prière s’adressant aux leaders :
1. Soyez brefs. Les gens sont rassemblés pour prier, et non pour être impressionnés par la masse d’informations présentées. Seul 1/4 à 1/3 du temps de rassemblement devrait être utilisé pour présenter les besoins.
3/ STATISTIQUES ET ABRÉVIATIONS : QUELQUES EXPLICATIONS.
Ce livre veut donner au peuple de Dieu des outils pour prier et agir afin de changer notre monde. Les statistiques constituent un support essentiel pour suivre les tendances du monde actuel, et agir en conséquence.
La description de chaque région ou pays se divise en deux parties :
· Une base d’informations et de statistiques générales.
L’exactitude et la disponibilité des statistiques varient beaucoup selon les données séculaires, religieuses ou chrétiennes d’un pays à l’autre, et entre les différentes dénominations. Certaines dénominations ne conservent pas leurs statistiques. Des sources parfois inadéquates, des dates de publications variées, et la compilation de statistiques d’éditions anglophones précédentes, contribuent à créer une marge d’erreur. Nous avons utilisé les données qui nous paraissent les plus récentes et les plus fiables.
Notre prière est que ces informations puissent donner une vision honnête de ce que Dieu est en train de faire dans notre monde, et de l’ampleur de la tâche qu’il reste à accomplir. On trouve ce genre de données aussi complètes sur l’évangélisation du monde seulement dans des ouvrages tels que World Christian Encyclopedia et Operation World, avec les marges d’incertitude qu’ils peuvent contenir.
Ci-dessous, nous vous expliquons comment chaque catégorie de statistiques est déterminée, dans la présentation et l’ordre utilisés dans le livre.
Les bases statistiques datent de juin 2000, avec certaines mises à jour faites en 2005. La plupart des statistiques utilisées sont une compilation de toutes les données recueillies entre 1996 et 2001. Tous les pays recensés ici suivent ce schéma, et les chiffres fournis proviennent de l’édition 2001 de Operation World. Seule la France fait exception : les données fournies par cet ouvrage ont été partiellement revues et corrigées par Monsieur Jacky MINARD, Responsable en France de « Objectif France ».
Superficie : elle est donnée en kilomètres carrés. Les données de superficie ne cherchent pas à se positionner par rapport aux situations politiques sur les territoires que plusieurs nations se disputent, c’est l’image objective de la situation géographique aujourd’hui.
Population : les projections sont données pour 2000 et 2010. Ces chiffres ne sont pas arrondis mais proviennent directement des bases de données de l’ONU en 2000. La croissance annuelle moyenne, et la densité de population (en habitants / km²) sont arrondies au nombre premier le plus proche. Les projections sont celles de 2000, il se peut que déjà en 2005, certains chiffres soient dépassés.
Capitale et villes importantes : ces statistiques proviennent de sources multiples. Autant que cela est possible, nous donnons le chiffre de population de l’agglomération totale (avec sa banlieue), et pas seulement celui des personnes qui vivent à l’intérieur des limites municipales. Les chiffres donnés sont souvent plus élevés que les statistiques officielles.
La diversité ethnique est présentée d’une manière simplifiée, afin de la rendre plus compréhensible au lecteur.
Les plus grands groupes ethniques sont donnés en pourcentage de la population totale en caractère italique distinct. Ensuite, les groupes ethniques majeurs, contenus dans ces grandes catégories, sont donnés en chiffres absolus, et sont valables depuis juin 2000. Toutes les données en pourcentages concernent la population totale.
1. Les ethnies plus petites ne sont pas nommées ici, sauf si elles représentent un défi ou un intérêt particulier.
Alphabétisation : le chiffre officiel le plus élevé est indiqué. Mais le taux d’alphabétisation réelle peut être moins élevé ; dans ce cas, une estimation plus réelle est indiquée.
Langue(s) officielle(s) : ce sont celles reconnues comme telles en juin 2001.
Nombre de langues : ce chiffre représente le nombre total de langues indigènes parlées à l’intérieur de chaque nation. Ces chiffres proviennent de l’ouvrage Ethnologue édité en 1998 par la SIL, à moins que des informations plus complètes aient été disponibles ailleurs.
Traductions de la Bible dans les différentes langues : cette rubrique nous donne le nombre de langues dans lesquelles la Bible en entier (Bi), le Nouveau Testament (NT) ou seules quelques parties (en partie) des Ecritures sont disponibles. Le nombre de traductions en cours dans de nouvelles langues est indiqué par « en cours ». De plus amples informations sur les besoins de traduction sont données dans la liste de prière.
1. IDH (indice de développement humain). C’est un indicateur composé à partir des données d’espérance de vie, de mortalité infantile, de santé et de revenu. Il est mesuré sur une échelle allant de 0 à 1 (les pays du monde se situent entre 0,20 et 0,98). Nous possédons cette information pour 177 pays, selon les données tirées du Rapport de développement humain de l’année 2003 du Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D).
Ces brefs commentaires ne cherchent pas à faire un exposé complet de la situation politique, mais simplement à donner des bases pour aider à la prière. Nous avons cherché à rendre cette description politique aussi objective et concise que possible. Cependant, nous sommes conscients que notre point de vue est toujours teinté de notre arrière-plan culturel occidental. Nous avons dû à certains moments prendre des décisions difficiles, lorsqu’il fallait évoquer certains aspects négatifs de la vie d’une nation ou d’un gouvernement, au risque de heurter certaines sensibilités locales. Nous n’avons aucun parti pris politique, et nous n’avons l’intention de faire du tort à personne.
1. Après les commentaires à propos de la liberté de religion, nous avons à certains moments inclus un indice de persécution. Ce classement est issu de la publication trimestrielle de Portes Ouvertes. Les chiffres donnés proviennent de cet indicateur pour 2004.
Tableaux des dénominations chrétiennes.
1. La rubrique « indépendants » correspond à toutes les églises protestantes locales non reliées à un mouvement dénominationnel international.
Nous ajoutons également que dans la version française, pour des raisons pratiques, seuls les groupes chrétiens les plus importants ou les plus significatifs en terme de croissance ont été retenus. Le choix des rubriques dépend évidement de la situation de chaque pays.
5. Les taux de croissance des grands groupes chrétiens sont donnés pour la période 1995-2000.
Les statistiques missionnaires
Ces données ont pu être rassemblées au prix d’efforts considérables de recherche dans le monde entier, pour présenter une vue globale de la force missionnaire de la Francophonie. Dans chaque pays, un nombre précis de missionnaires sont soit accueillis, soit envoyés, et l’on connaît le nombre exact d’agences missionnaires. Afin que les choses soient claires pour le lecteur, nous précisons ici ce que nous entendons par le terme « missionnaire » :
1. Tous les ouvriers de Dieu qui servent à l’étranger, qu’ils travaillent parmi des expatriés ou des communautés d’une autre culture. C’est la définition la plus utilisée en Amérique du Nord.
Les statistiques relatives aux missionnaires sont systématiquement données pour les missionnaires chrétiens protestants, anglicans et indépendants regroupés. Ces chiffres sont ceux connus en l’an 2000, selon les données fournies par les missions. Nous les avons nuancés dans certains cas, lorsqu’un événement majeur survenu entre 2000 et 2005 a affecté de façon significative la situation des missionnaires expatriés (comme par exemple en Côte d’Ivoire). Quand cela est intéressant, le nombre de missionnaires catholiques ou d’autres mouvements est fourni pour établir une comparaison.
SIGNIFICATION DE QUELQUES ABRÉVIATIONS ET SIGLES :
Organisations
internationales et Organismes divers :
ONU :
Organisation des Nations Unies
FMI : Fond Monétaire International
ONG : Organisation Non Gouvernementale
Agences
Missionnaires (souvent citées dans cet ouvrage) :
A.B.W.E : Assoc. des Baptistes pour l’évangélisation du Monde
ADD : Assemblées de Dieu
A.E.M : Mission Evangélique des Andes
AIM : Africa Inland Mission
B.C.C : Cours Bibliques par Correspondance
CAPRO : Ministère du Calvaire
C.B.N : Chaîne de télévision
CLC : Croisade du Livre Chrétien
CMA : Christian and Missionary Alliance
E.C.M : Mission Chrétienne Européenne
E.H.C : Every Home for Christ (Chaque Foyer pour Christ)
E.M.S : Organisme formation de Leadres relié à la SIM
E.P.E.G : Eglise Protestante Evangélique de Guinée
F.E.B.C : Far East Broadcasting Company
F.E.B.A : Emetteur radio vers l’Extrême Orient)
GBU : Groupes Bibliques Universitaires
G.R.N : Global Recordings Network (Société d’enregistrement de l’Evangile)
G.M.U : Gospel Missionary Union
H.C.J.B : Radio Voix des Andes
I.B.R.A: International Broadcasting Association (Association d’émissions
radiophoniques)
JEM : Jeunesse en Mission
OM : Opération Mobilisation
MAF : Mission Aviation Fellowship
S.B.C : Convention des Baptistes du Sud
SIL : Société Internationale de Linguistique
SIM : Société Internationale Missionnaire
TEAM : Alliance Missionnaire Evangélique
T.W.R : Trans World Radio
V.W.M : Mission Mondiale Unie
WEC : (A.E.M en France) – Action d’Evangélisation Mondiale
W.V.I : World Vision International
Albanie
République
d’Albanie
GÉOGRAPHIE
Superficie : 28 748 km².
L’Albanie est un Etat montagneux de l'Europe balkanique baigné par la mer Adriatique, frontalier avec la Yougoslavie (Monténégro et Serbie /Kosovo), la Macédoine et la Grèce.
Année |
Population |
Croissance annuelle |
Densité |
2000 |
3 113 434 |
- 0,40 % |
108 hab / km² |
2010 |
3 346 892 |
+ 0,83 % |
116 hab / km² |
Le nombre d’habitants a sensiblement diminué entre 1991 et 2000, car plus de 500 000 Albanais ont fui le pays ou émigré. Par ailleurs, 300 000 réfugiés Kosovars ont rejoint l’Albanie entre 1998 et 1999.
Capitale : Tirana 275 000 hab.
Officieusement la population est plus proche des 500 000 hab.
Taux d’urbanisation : 48 %
Albanais : 91,5 %. Tosques au sud et Guègues au nord.
Autres : 8,5 %. Grecs 85 000 ; Roms (tziganes) plus de 80 000 ;
Valaques (Arumuns) 40 000 ; Macédoniens (Patares et musulmans Goranis) 15 000.
Alphabétisation :
92 %
Langue officielle : albanais. Nombre de langues : 6
Traductions de la Bible dans les différentes langues : 3 Bibles, 1 NT, 1 en partie, 1 en cours.
Les effets combinés des guerres, de 46 ans de marxisme nationaliste et la situation chaotique des Balkans dans les années 1990, ont fait de l’Albanie l’un des pays les plus pauvres d’Europe. La vie économique est presque totalement dépendante des versements des albanais vivants à l’étranger, de la contrebande et des aides étrangères.
IDH : 0,780 (72ème pays sur 177)
Dette publique : 24 % du PNB
Revenu annuel par habitant : 670 $ (2,2 % de celui des USA)
Le régime communiste, imposé au pays en 1945, s’est écroulé en 1991, peu après la mort du dictateur Enver Hoxha. Deux élections multipartites ont finalement donné naissance à un gouvernement démocratique en 1992. Puis 6 années d’anarchie s’ensuivirent, laissant place à plus de stabilité depuis 1998. La restauration du droit foncier aux anciens propriétaires (d’avant la période communiste) reste un problème non résolu. Le mécontentement, les troubles et le risque de nouvelles effusions de sang au Monténégro, au Kosovo et en Macédoine ont un impact profond sur l’Albanie.
Aucune religion n’était tolérée en Albanie durant la période communiste. L’interdiction fut levée en 1990, mais aucune disposition légale n’a été prise en faveur de la liberté de religion jusqu’en 1998. La seule existence des évangéliques et d’autres dénominations est souvent présentée par les musulmans, les orthodoxes et les catholiques comme une menace pour les coutumes sociales.