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Le Burn-Out demande plus que la gestion du stress

(Voir Elie dans 1 Rois 19)
  • Le burn-out est une situation qui menace la vie. Ce syndrome a en lui-même le potentiel de donner la mort, au travers de la maladie physique, de la mort psychologique et spirituelle, ou du suicide.

  • Le burn-out requiert l'intervention d'une personne qui soit à même d'identifier le processus qui piège le malade. Ce syndrome ne s'en va pas simplement de lui-même.

L'intervention doit être effectuée avec le plus grand soin et la plus grande délicatesse, afin de préserver la fragile estime de soi et les fragiles ressources restantes de la personne malade.

L'intervention ne doit jamais être vécue comme une punition ou un jugement ! L'objectif est de sauver une vie, promouvoir la santé, restaurer l'intégralité (l'intégrité) de la personne, afin qu'elle devienne de nouveau opérationnelle.

  • Un temps immédiat de cessation d'activité (hors responsabilité) est essentiel lorsqu'un vrai burn-out se produit. Tout report de l'aide à plus tard constitue une menace pour la personne, sa famille, et l'organisation dans laquelle elle travaille.

  • Apprendre à prendre soin de soi-même de façon appropriée est essentiel ! Par exemple, il est primordial de dissiper les malentendus « spirituels » qui entrent en conflit avec le soin que l'on se doit.

Exemple de malentendu :  « Je suis toujours censé donner, même quand je n'ai plus rien à donner ».

Il faut mettre à la disposition de la personne les ressources professionnelles maximales :

a) Conseils pour favoriser la découverte des causes sous-jacentes

b) La restauration physique est essentielle et requiert une assistance médicale : la dépression peut venir d'une sécrétion cérébrale ou d'une autre source physiologique, résultat d'un stress à long terme. La restauration peut être accélérée si l'on prête attention à la nutrition et à l'activité physique.

c) Un suivi spirituel et pastoral est essentiel pour traiter les aspects spirituels et les questions telles que : « Dieu m'a-t-il laissé tombé ? », « Où est Dieu dans tout ça ? », « Est-ce que j'ai mis Dieu de côté pour qu'il m'arrive tout cela ? »)

d) Un environnement attentionné, comme une communauté accueillante où la personne se sent acceptée, aimée, comprise dans ses blessures, plutôt que jugée comme incompétente dans une situation d'échec.

Dix moyens de prévenir le surmenage dans votre organisation

Larry et Lois Dodds
  1. Respectez les différences individuelles. Reconnaissez que les individus varient dans la quantité et les types de stress qu'ils peuvent supporter (il existe différents niveaux de surmenage). Ceci est dû à la motivation, au tempérament, au physique et à d'autres facteurs ainsi qu'aux différents niveaux de capacité à affronter les situations, les compétences et les ressources personnelles.

  2. Procurez et assurez du temps libre régulier, et permettez du temps libre non planifié quand les personnes en ont besoin. Dans les situations de missions qui présentent de perpétuelles exigences, quatre semaines de vacances par an est un temps raisonnable, mais plus de temps libre peut être nécessaire à certains moments. Il est également essentiel d'assurer du temps libre dans la journée et dans la semaine.

  3. Encouragez les affirmations de soi appropriées qui donnent une liberté à la personne pour exposer ses besoins, ses limites, ses désirs, etc.

  4. Ecoutez attentivement et avec discernement lorsqu'un personne parle de ses limites, ses motivations, ses compétences, ... et ce que la personne dit à propos de ses besoins. Soyez éveillés aux non-dits, aux indices non verbaux du surmenage tels que la nervosité, les difficultés cognitives ou l'épuisement émotionnel.

  5. Répondez avec empathie et sans jugement ou condamnation dans le cas où une personne indique qu'elle est stressée, épuisée, surmenée... Croyez que l'individu reconnaît mieux que quiconque lorsqu'il atteint ses limites.

  6. Observez attentivement les signes ou symptômes (cognitifs, émotionnels, physiques, relationnels) qui indiquent qu'une personne peut avoir des difficultés dans son travail, son rôle, sa situation. Evaluez ceci avec une aide professionnelle si possible (identifiez une équipe de soutien ayant des ressources professionnelles, ce qui aide beaucoup pour ce type de consultation).

  7. Encouragez et procurez une remise en forme physique, sur le plan alimentaire et par de l'exercice physique. L'exercice permet de garder la forme, ce qui confère à une personne une plus grande endurance face au stress. Le sport réduit également le stress quotidien en procurant une diversion et un break par rapport aux exigences habituelles.

  8. Si une intervention est nécessaire pour protéger à la fois l'individu et l'organisation de blessures, cela devra être fait avec la plus grande précaution, avec amour, en insistant sur les besoins de la personne pour son renouvellement, plutôt que sur la perte de compétence, d'efficacité, etc. Une confrontation inappropriée qui fait que la personne se sent rejetée ou jugée comme inapte renforce seulement la spirale vers le bas, et accentue une perte de l'estime de soi. Pour cette raison, il est toujours préférable de discuter des besoins de la personne face à face avec elle, plutôt que de se prononcer ou prendre une décision unilatérale sans la consulter.

  9. La restauration et le renouvellement de la personne sont les plus grands objectifs dans l'intervention. Soyez sûr de les communiquer clairement, avec amour, en les répétant.

  10. Il faut un suivi régulier de ceux qui prennent un temps à part pour le renouvellement ou une restauration à plus long terme, pour les encourager et affirmer leurs progrès.